MARTIN
GERIGK
" Torii"

Bio
Martin Gerigk (*1972) est un compositeur de musique contemporaine. Son répertoire comprend des compositions pour orchestre et musique de chambre, ainsi que plusieurs concertos pour soliste. Ses œuvres sont jouées en Corée et à l'international, notamment en Corée, au Japon, aux États-Unis, en Angleterre, en Finlande, en Autriche et en Suisse. Dans ce cadre, il collabore avec des solistes et des ensembles internationaux de renom.
Outre son travail de composition, il est connu pour ses remarquables œuvres audiovisuelles et ses films expérimentaux, qui explorent les liens synesthésiques inhérents aux perceptions sonores et visuelles. Outre la création de paysages sonores et visuels entrelacés de musique, de sons de la nature et de séquences vidéo, un aspect important de son art est l'illustration de la poésie cachée des phénomènes naturels et des sciences.
Ses films expérimentaux ont remporté plusieurs prix internationaux et ont été projetés dans des festivals renommés comme Asolo Art Film Festival, International Digital Arts Festival Videoformes, Girona Film Festival, Salento International Film Festival, Columbus International Film & Animation Festival, USA Film Festival, New Jersey Film Festival, Sidney International Film Festival, Fargo Film Festival, Sherman Oaks Film Festival, Canberra Short Film Festival, Film and Video Poetry Symposium Los Angeles, Syracuse Film Festival ou ZEBRA Poetry Film Festival.

Synopsis
Torii 鳥居 est un court métrage audiovisuel sur les portes shintoïstes traditionnelles du même nom au Japon. Le film utilise ces portes, qui marquent symboliquement la transition du profane au sacré, comme symboles d'un voyage synesthésique et spirituel personnel à travers cinq niveaux de conscience, allant de l'existentialisme à la métaphysique, en passant par l'abstraction et les divinités shintoïstes appelées Kami, pour aboutir à une transition finale qui tisse ensemble ces divers fils philosophiques.
Statement
Torii 鳥居 est un court métrage audiovisuel sur les portes shintoïstes traditionnelles du même nom au Japon. Le film utilise ces portes, qui marquent symboliquement la transition du profane au sacré, comme symboles d'un voyage synesthésique et spirituel personnel à travers cinq niveaux de conscience, passant de l'existentialisme à la métaphysique, à l'abstraction et aux divinités shintoïstes appelées Kami, pour aboutir à une transition finale qui tisse ces différents fils philosophiques. Tourné lors de trois séjours au Japon, il constitue le troisième et dernier volet de ma trilogie cinématographique japonaise.
L'existentialisme, premier niveau présenté, avec son accent sur la liberté individuelle et la création de l'essence personnelle, sert de point de départ. Il incite à une exploration introspective de l'existence et s'interroge sur l'inquiétude inhérente à chacun de donner du sens à ses pensées. Comme dans le reste du film, les images de cercles symbolisent ici l'unité intrinsèque entre le profane et le spirituel.
Dépassant l'existentialisme, le film aborde le domaine de la métaphysique, le deuxième niveau. Ici, le regard s'élargit de l'individuel à l'universel, explorant la nature fondamentale de la réalité. La métaphysique cherche à révéler les principes sous-jacents qui régissent l'existence, offrant un contexte plus large pour comprendre les complexités de l'être, représentées ici visuellement de manière minimaliste.
L'ascension se poursuit vers le domaine de l'abstraction, le troisième niveau, où la conscience atteint de nouveaux sommets de conceptualisation. L'abstraction implique de prendre du recul par rapport aux détails concrets, permettant ainsi la contemplation de schémas et d'idées globaux. Ce mode de pensée éthéré dépasse le tangible, permettant à l'esprit d'explorer les limites de la compréhension humaine et de considérer la nature abstraite de la réalité.
L'intégration des Kami, les divinités japonaises du shintoïsme, à ce voyage philosophique introduit une dimension culturelle et spirituelle, le quatrième niveau. Le shintoïsme, religion indigène du Japon, possède un riche panthéon de Kami. Ces entités divines sont intimement liées à la nature, incarnant divers aspects du monde naturel. Dans le film, les Kami sont principalement représentés par diverses formes de papier, aux côtés de phénomènes naturels typiques. En japonais, le mot Kami signifie également papier.
Le cinquième niveau, la Transition Finale, représente l'aboutissement de cette exploration multidimensionnelle. C'est une synthèse d'introspection existentielle, de recherche métaphysique, de contemplation abstraite et d'intégration d'éléments spirituels issus de la mythologie japonaise. Cette transition témoigne d'une compréhension globale qui transcende les frontières individuelles, culturelles et métaphysiques. Elle marque l'évolution de la conscience vers une perspective holistique qui embrasse la complexité de l'existence. L'apaisement de la pensée, symbolisé par le passage sous un Torii.